Commentaire : Slutshaming – Quand les femmes sont coupables
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« Vu comment elle était habillée ! Et comment elle s’est jetée à son cou ! Pour moi, c’est de sa faute »
Voilà ce que l’on entend quand on pratique le slut shaming à la manière des slogans de comptoir.
Les femmes qui ont été victimes de violence physique ou psychique, on insinue après coup qu’elles ont elles-mêmes contribué à ce que les choses en arrivent là.
J’ai moi-même déjà pu lire cela dans diverses colonnes de commentaires sur les réseaux sociaux :
- « Qu’est-ce qu’elle fait dehors si tard de toute façon ? »
- « Comment peut-on être aussi naïve et rentrer chez soi avec un parfait inconnu ?! »
- « Que pensait-elle qu’il allait faire avec elle ? Faire des biscuits ? »
Les hommes n’y pouvaient rien, ils n’étaient de toute façon guidés que par leurs instincts et suivaient toutes les jupes particulièrement courtes.
Le slut-shaming signifie « faire honte aux salopes » et s’en prend aux femmes et aux jeunes filles pour leur comportement sexuel libre et leur fait ressentir de la honte. Le simple fait de porter des vêtements trop courts pour les personnes présentes peut rapidement susciter des regards suspicieux et l’un ou l’autre commentaire dégradant.
Imaginons que je me promène seule dans un parc la nuit :
Dans un buisson, un homme me guette avec l’intention de me violer.
Est-ce important pour lui que je porte une mini-jupe et des talons hauts ou me violera-t-il même si je porte une doudoune ?
Néanmoins, des vêtements trop serrés peuvent évidemment favoriser les agressions sexuelles.
Sur qui les hommes ont-ils tendance à danser en discothèque ? La femme au décolleté plongeant et au jean moulant ? ou celle qui porte un t-shirt à col haut et un pantalon de plâtre ?
Le slut shaming doit néanmoins être évité à tout prix. Il s’agit d’attaquer au cœur du problème.
La prochaine fois que votre amie discrédite une passante à cause de sa tenue vestimentaire, demandez-lui, en quoi cela la concerne-t-il ? Je ne suis pas non plus en position de jeter la première pierre, car moi aussi, j’ai des préjugés. Mais au fond, ce que les autres font de leur corps ne me concerne absolument pas.
De même que cela n’intéresse personne en général.
Les agresseurs sont des agresseurs parce qu’ils disposent d’une énergie criminelle et non parce que la victime les a provoqués.
Je n’aimerais en tout cas pas vivre dans une société où les agresseurs sont protégés et les victimes diffamées.
Cet article est un commentaire. Les opinions exprimées dans le texte ne reflètent pas nécessairement celles des auteurs de ce blog.